Mystères et légendes d’Alicante : fantômes, maisons hantées et histoires oubliées

Les légendes d´Alicante que je vais te raconter dans cet article vont te faire frissonner. Tu le sais, Alicante ce n’est pas seulement les plages, le soleil et les tapas.

La ville cache aussi son lot de légendes, d’histoires étranges et de lieux mystérieux qui font travailler l’imagination. Entre fantômes, vieilles demeures et récits populaires, voici un petit voyage dans l’Alicante insolite.


Le fantôme de la femme en blanc de l’Université d’Alicante

On m’a raconté cette histoire quand j’étais étudiant Erasmus à Alicante. Je me souviens des discussions entre amis, et de cette légende qui donnait une ambiance mystérieuse à ce campus pourtant si moderne.

Depuis les années 90, une rumeur étrange circule sur le campus de l’Université d’Alicante, surtout autour de la faculté d’Économie. Selon le personnel de nettoyage, les gardiens de nuit, mais aussi des profs, une silhouette féminine vêtue de blanc apparaîtrait parfois dans les couloirs déserts.

Certains disent l’avoir vue traverser les anciennes salles, d’autres assurent avoir senti sa présence en restant seuls tard le soir. Toujours la même image : une femme en blanc, silencieuse, insaisissable.

Comme souvent, ce type d’apparition est lié dans l’imaginaire collectif à une tragédie d’amour ou à un accident dramatique. Les étudiants, eux, adorent se raconter l’histoire, et quelques-uns jurent l’avoir croisée au détour d’un couloir.

Mythe, légende urbaine ou phénomène réel ? Une chose est sûre : la Dame en blanc continue de hanter les conversations autant que les couloirs de l’Université.


Les légendes autour du Musée Archéologique d’Alicante (MARQ)

légendes d’Alicante

Le MARQ, élu meilleur musée archéologique d’Europe, est installé dans l’ancien hôpital provincial. Autant dire que ses murs ont vu défiler des siècles d’histoires humaines… et de souffrances. Plusieurs légendes locales racontent que des bruits étranges et même des apparitions auraient été signalés dans certaines salles. Il se dit que ce sont surtout là où sont exposées des tombes et objets funéraires. Quand tu te promènes dans le musée, l’éclairage tamisé et le silence donnent parfois des frissons . Voilà un décor parfait pour imaginer les âmes du passé toujours présentes.

Un ami m’a confié qu’il y a plus de 30 ans, une amie à lui travaillait dans le musée. Elle lui avait raconté qu’à la fermeture, quand elle se retrouvait seule, des lumières s’allumaient et s’éteignaient toutes seules… comme si quelque chose voulait attirer son attention.

Moi aussi, j’ai eu ma petite expérience lors d’une visite au musée. Un jour, j’ai demandé directement à une guide s’il y avait des histoires de fantômes au MARQ. Elle a fait une drôle de tête, a nié aussitôt, mais j’ai senti un malaise dans sa voix et son attitude. Comme si le musée ne voulait surtout pas que l’on parle de ces phénomènes…

Alors, mythe ou réalité ? Difficile à dire. Mais une chose est sûre : derrière ses vitrines impeccables et sa modernité, le MARQ garde une aura mystérieuse, et peut-être quelques secrets bien enfouis. Unes des légendes d’Alicante bien cachées.

La Casa de las Brujas : la maison des sorcières

légendes d’Alicante

La Casa de las Brujas est un magnifique petit palais moderniste situé sur l’Avenida Doctor Gadea, au cœur d’Alicante. Construite en 1898 par l’avocat Manuel Martínez de Azcoytia et ensuite agrandie par Eulogio Soto, la maison arbore des tours gothiques, des fenêtres de style viennois et des décorations modernistes typiques de la région.

Mais pourquoi l’appelle-t-on la “Maison des Sorcières” ? L’histoire remonte aux années 1970, après que le bâtiment soit resté abandonné et en ruine après la Guerre civile. Une porte laissée ouverte permettait aux enfants du quartier d’y entrer pour jouer dans les salles sombres et poussiéreuses. Très vite, leur imagination a fait naître des histoires de sorcières et de fantômes, donnant naissance à la légende urbaine qui perdure encore aujourd’hui.

Mon beau-frère m’a raconté qu’enfant, lui et ses amis étaient entrés dans la maison et… bien sûr, ils avaient eu tous peur ! Une vraie histoire de gamins, mais qui contribue au charme mystérieux du lieu.

Aujourd’hui, la Casa de las Brujas a été restaurée par la Generalitat Valenciana et sert de siège officiel. Les façades et les fenêtres ont été rénovées, mais la légende continue de fasciner tous ceux qui passent devant. Même si l’on sait que les “sorcières” n’existent pas, le mystère reste dans l’air.

C’est l’une des légendes d’Alicante que je préfère et en plus l’immeuble existe encore au 10 Avenida del Doctor Gadea.


La légende de la maison des Prytz

La famille Prytz fut l’une des plus puissantes et influentes d’Alicante. Parmi ses figures marquantes, on retient surtout Manuel Prytz, riche, excentrique et entouré de rumeurs. Sa maison situé au n°6 de la calle Foglietti, a alimenté pendant des décennies les conversations les plus étranges.

Manuel menait une vie paradoxale : d’un côté généreux mécène (il finança la restauration de la Santa Faz et fit don de plusieurs propriétés pour des œuvres publiques), de l’autre homme de fêtes mondaines et de plaisirs jugés “peu honorables”. On disait de lui qu’il mettait « une bougie pour Dieu et une autre pour le Diable ».

À sa mort en 1942, malgré ses dons considérables (notamment la cession de cette demeure à la Croix-Rouge pour y construire un hôpital), les rumeurs ne s’arrêtèrent pas. Très vite, la maison devint connue comme “la maison des fantômes”. Les voisins racontaient que, la nuit, on y entendait des bruits étranges : chuchotements, planchers qui craquent, portes qui grincent, voire l’apparition du spectre de Manuel Prytz lui-même, déambulant dans les couloirs.

Les jeunes filles du collège voisin des Teresianas en avaient une peur bleue. Certaines, osant escalader le mur pour s’en approcher, affirmaient avoir entendu un vieux réveil sonner alors que la maison était vide depuis longtemps. Les religieuses de l’école devaient souvent calmer les élèves, terrifiées rien qu’en passant près de la demeure abandonnée.

La maison Prytz a finalement été détruite, et à sa place s’élèvent aujourd’hui des immeubles modernes qui ont effacé la vieille demeure… mais reste dans les légendes d’Alicante.


La légende de Nicolás Perich, le défenseur du château de Santa Bárbara

légendes d’Alicante

On raconte qu’au temps des guerres médiévales, le gouverneur du château de Santa Bárbara, Don Nicolás Perich, jura fidélité à son seigneur castillan et refusa de livrer la forteresse aux troupes d’Aragon.

Lors du siège, il se battit jusqu’au bout, blessant même un proche de Jaime II. Finalement, Perich mourut les clés de la forteresse serrées dans sa main, refusant la reddition. Les assaillants durent lui couper la main pour les reprendre. Depuis, une main tenant des clés figure dans l’emblème du château.

De là sont nées plusieurs légendes d’Alicante :

  • La malédiction de la main : si la main sculptée venait un jour à lâcher les clés, Alicante tomberait face à ses ennemis. Or, l’histoire a prouvé la force de cette forteresse : ni les Anglais ni Napoléon n’ont réussi à la prendre.
  • La bataille fantôme : chaque année, à la date du siège, on dit qu’on peut entendre, au petit matin, des chevaux, des épées qui s’entrechoquent et les cris des combattants.
  • Le spectre du capitaine fidèle : quand la ville est menacée, certains affirment voir l’esprit de Perich, toujours en armure, donnant des ordres à ses hommes pour protéger Alicante.

Je te laisse ici mon guide pour visiter le château de Santa Bárbara.


Conclusion : Alicante, entre histoire et mystère

Alicante ne se résume pas qu’au soleil et aux plages. Entre fantômes, légendes de chevaliers, vieilles demeures hantées et récits populaires, la ville dévoile une facette mystérieuse et fascinante. Que tu y croies ou pas, ces histoires donnent une autre saveur à la découverte de la ville.

Et si tu veux continuer dans le même esprit, je te prépare bientôt un article sur le lieu le plus hanté d’Alicante.

Si tu souhaites plus de calme, voici de quoi: